26 Novembre 2019
Une nouvelle récolte, une nouvelle aventure, une équipe à nouveau formidable, une ambiance sympa, une huile à la hauteur de notre travail et de nos espérances!
Après les vents du sud du printemps 2018 qui nous avaient brûlé quasi toutes nos fleurs et la toute petite récolte qui en avait résulté, c'est avec beaucoup de soulagement que l'on a accueilli les nombreuses pluies de l'hiver dernier. La Crète redevenait verte , les arbres et toute la flore en général reprenaient vie tandis que la terre buvait enfin tout son soul.
On retrouvait l'exubérance propre au printemps crétois.
Les fleurs ont donné de belles olives et l'abondance était partout, la récolte s'annonçait prometteuse pour tout le monde.
Puis vint le mois de septembre et d'un seul coup après beaucoup de vent du sud, la mouche de l'olivier tant redoutée était de retour, en masse et partout.
En agriculture biologique, pas question de pulvérisations chimiques évidemment, il était un peu tard aussi pour l'argile... Le phénomène prenait de l'ampleur malgré les nombreux pièges artisanaux (attractif alimentaire) que Bertrand changeait tous les trois jours. Alors il a décidé qu'on commencerait le plus tôt possible afin de presser une olive de qualité et de ne pas attendre que la mouche ait pu faire trop de dégâts.
Notre cueillette a donc commencé dès l'ouverture de la presse et s'est terminée vingt-cinq jours après. Une seule après-midi de pluie pour souffler un peu, c'était donc intense et très physique. Il a fait très chaud aussi. Mais l'ambiance était sympa et comme toujours pleine du respect de nos différences. Il y avait Marko, notre ami grec du village qui est là chaque année, Kosta, un grec qui a vécu plus de vingt ans comme graphiste en Hollande et qui est de retour chez lui à Zakros, Valentino et Vitor, nos amis albanais, installés depuis vingt-cinq ans au village, Manue, notre amie française qui a découvert l'île la même année que nous, Bertrand et moi. Une équipe formidable. Pour des moments pleins de chaleur et de franche camaraderie et pour plus de 26 tonnes de fruits cueillis qui ont donné quelque 4400 litres d'huile. Pour un résultat magnifique : une acidité qui tourne selon les champs entre 0,28 et 0,4%. Exceptionnel pour cette année où de nombreux producteurs sur toute la Crète vont jusqu'à renoncer à leur récolte tellement leur huile est mauvaise.
Les images qui suivent sont de mon beau-frère, Gérald Bultot, en visite au moment de cette dernière récolte. Un oeil différent et original.
Là où notre récolte des olives devient esthétique.